Nous y voilà donc... Ce premier grand rendez-vous 2017 sur les pentes du Mont-Ventoux. Au programme 46 km pour 2400 D+ avec comme objectif faire le point après ces 3 mois de preparation.
Samedi petits repérages logistiques a quelques encablures du Mont-Chauve.
Dimanche matin les consignes de l'organisateur sont simples : 120 km de rafales de vent au sommet, isotherme négatif alors...prudence !
Le plateau est relevé la course servant de qualif aux sélections en équipe de France. Comme toujours je me place en première ligne des 1100 participants. Le départ ressemble à une "corrida" au milieu des ronds points et autres "joyeuseries" urbaines. Mais la première surprise du chef 10 mn aprés le départ c'est 2 km dans....des dunes de sables ! En file indienne heureusement sans trop de ralentissements.
La montée se montre finalement très roulante mais je sais qu'il ne faut pas s'enflammer, rester en gestion, ne pas laisser trop de jus. Je m'applique dans la posture, à l'aise, bien dans le tempo, pas de soucis d'alimentation....
Trois derniers km de l'ascension le vent redouble, le froid se fait plus prégnant alors je sors la veste du sac et je profite pleinement du sommet.
Mi-course en 3h.....j'attaque donc le retour confiant mais vigilant ! Le début de la descente est un champs de cailloux. Pas forcément un régal. Je remets la veste dans le sac...
Mais surtout une succession de talus casses pattes...Petit à petit la panne sèche approche et à 10 km de l'arrivée je commence à gérer les crampes....avant de sombrer au milieu de singles très raides ! Rien de bien anormal en ce début de saison où j'ai peu de sorties longues et de dénivelé dans les jambes.
Je paye aussi mon ânerie de la veille : en faisant le clown sur un jeu d'une aire d'autoroute je me suis explosé le genoux. Résultat un bel hématome qui au fil de la course va m'empêcher d'allonger la foulée et me faire boiter avec une grosse inflammation.
Mais après la surprise du sable... les surprises du final ! Un tunnel à passer en mode accroupis où les crampes me rattrapent et un dernier talus à escalader au milieu de rochers à quelques encablures de la ligne d'arrivée !
Bref beaucoup de places de perdues mais objectifs tenus avec un scratch à la 270e place en 6h07 mais surtout un beau point d'étape dans ma préparation pour les courses estivales chamoniardes.
Voilà on a vu le Ventoux, un trail exigeant où il faut composer avec les terrains et les variations de conditions climatiques mais malgré le mythe il ne restera pas pour moi comme une épreuve incontournable.
Rendez-vous fin avril sur les 50km du Nivolet Revard.
