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lundi 9 juillet 2018

L’Etape du Tour....5 ans après !

Octobre dernier. L’Etape du Tour est dévoilée. Elle est énorme. Elle est gigantesque. Elle fait peur. Mais elle passe par des cols mythiques. Sur mes routes d’entraînements !

Alors hier, le réveil a une nouvelle fois sonné à 2h30 du mat, on a récupéré le Philou et à 5h30 on était dans le sas pendant que les derniers fêtards rentraient chez eux. Une heure avent le départ, le temps de cogiter à ce qui nous attend mais aussi le temps de penser à ces longues heures sur le vélo depuis le début de l’année...

6h30, les compteurs sont remis à zéro, c’est parti pour affronter cette étape que nous avons reconnu par morceau pour mémoriser les ascensions. Nous partons à la fraîche, d’entrée je sais que j’ai les jambes, mais pas d’euphorie je reste dans les 10 premiers de mon groupe pour limiter le risque de chute tout en étant à l’abri des roues. 

Le soleil se lève sur le lac et on en prend plein les yeux  même si les premiers coups de freins nous rappelent à l’ordre. Côte de Talloires, côte du Château de Menthon, nous sommes rapidement au pied du col de la Croix-Fry. J’ai régulièrement bu et mangé, je surveille le cardio, je pédale souple...48 mn.
Descente sur Entremont sans prendre de risque et dans un bon groupe qui m’emmène au pied des Glières. Il commence à faire chaud,  je le trouve plus difficile qu’aux recos, je sais comme prévu qu’il va laisser des traces. 36 mn.

Km 95, Thorens-Glieres je m’arrête à notre stand La Poste où je retrouve Caro : changement de bidons, un ou deux gels, pause pipi, deux gorgées de Coca, quelques mots, topo rapide sur les copains, le bisou et c’est reparti. 
Je n’ai pas prévu de m’arrêter aux ravitos officiels ce qui m’évitera de perdre un temps précieux !
Col des Fleuries avalé en 15 mn où je rejoins GG, descente sur La Roche où je croise Marco, St Laurent rejoint sur la braquasse puis la longue traversée entre Bonneville et Cluses durant laquelle le rythme baisse...faute de relayeur !

Km 135. Nous voilà à Cluses...Caro n’a pas eu le temps de faire la liaison et c’est mon fils Elouan qui me fait le plein d’eau. 
Dès les premières pentes de la montée sur Romme via Nancy je crampes. Je décide de poser pieds à terre pour masser et éviter que les crampes s’installent. Il va falloir gérer. À Nancy je m’arrête pour faire un bisou à ma fille Lilly.

Beaucoup de monde sur les bords de la route pour nous encourager, une grosse ambiance alors je reste concentré car si je dois composer avec ce début de crampes je ne suis pas dans le rouge. 54 mn.
Descente sur le Reposoir et attaque de l’ascension finale les 7 km menant à la Colombière. Cette fois c’est le cagnard, autour de moi les défaillances sont nombreuses, les 3 derniers et ultimes km terribles mais au mental....ça passe ! 42 mn.

Descente jusqu’au Gd-Bo presqu’en roue libre car mes cuisses ressemblent à des poteaux en bois  !
Je savoure mon arrivée sur ce tapis jaune m’annonçant au scratch un passage à la 990e place étant parti en sas 3, 20 mn après les premiers aux alentours de la 3500e position.

Je boucle mon étape en 6h35 (j’avais annoncé un objectif de 7h et une perf en 6h30) pour un classement à la 727e place sur 12500 classés (15000 inscrits).

Les bières ayant bien aidé à la récup, des images et souvenirs plein la tête, merci à tous pour vos encouragements, à la Poste pour son soutien, à Philou pour ces longues heures de selles passées avec moi...et à Caro pour sa patience, sa présence de tous les instants à mes côtés et son assistance sur la course primordiale avant pour la logistique et pendant pour le moral ! 
Place à de nouvelles aventures !