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dimanche 6 décembre 2015

SaintéLyon Solo : 72 km qui montrent que plus que jamais le trail est un combat, si tu lâches, tu ramasses !

J'ai toujours pensé que bien terminer une saison était un gage de bien lancer la suivante. Dans cette optique, je m'étais inscrit dès cet été à la SaintéLyon solo : 72km de nuit (départ à 0h00), avec 1950D+ entre bitume et chemins de Saint-Etienne à Lyon.
Là aussi grosse logistique : récupérer le dossard à l'arrivée avant d'attendre l'heure H-1 pour se présenter dans le sas de départ histoire de ne pas se trouver engluer dans le peloton des 6950 participants.
Après un vibrant hommage aux victimes des récents attentats, les fauves sont lâchés, un départ rapide comme pour un run de 2h ! La sortie de Saint-Etienne c'est 9km de bitume, largement le temps de prendre cher et de pointer aux alentours de la 900e place. Qui plus est je comprends vite que la nuit s'annonce compliquée : je suis pris de violents maux de ventre qui vont longtemps m'empêcher de boire et de manger.
Je fais le canard et serre les dents sans manquer d'admirer le long serpent de lumière qui s'est déployé.
Je zappe le premier ravito au km 15 afin de rester dans le rythme de ma course pour enchaîner la succession de montées et de descentes.
Km 30 et second ravito je retrouve Caroline qui galère pour accéder aux villages, je me pose un moment pour enfin manger et m'hydrater en confiant mes malheurs surtout un début de grosse ampoule....
Mi-course on aperçoit déjà au loin les lumières de Lyon. Mon ventre va mieux mais j'ai laissé dans l'affaire beaucoup de forces. Néanmoins, comme souvent, j'entame ma remontée au classement en particulier dans les longs singles descendants, je gère les talus, et reste régulier sur les longs plats.
Ravito du km 40 je prends l'option de changer de chaussettes : action payante mon ampoule devient moins douloureuse, je retrouve une foulée normale et en même temps le moral !
Km 50, avant dernier ravito où je ne m'attarde pas, le temps de prendre des nouvelles de la progression de certains autres concurrents.
En approche de la banlieue lyonnaise j'essaye de rester lucide dans une succession de descentes piégeuses et profiter de l'ambiance dans la traversée des villages.
Dernier ravito, je change de chaussures pour le final en bitume et donne rdv à Caro à l'arrivée à la Halle Tony Garnier.
Le final est brutal avec des pentes à 18% où je cède un peu du terrain. Cette "petite" escapade nocturne se termine en 8H20 et une encourageante 730e place au scratch. Une épreuve trop roulante pour moi et un format un peu long, plus à l'aise sur du 50km. J'ai fait le plein d'expérience : gestion de la nuit, des bobos, des coups de moins bien.....
Place à la récup avant de préparer 2016 !